Mon premier achat d’appartement : résidence principale ou investissement locatif ?

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Article écrit et/ou proposé par Yann MARJAULT

Comme je l’ai expliqué dans l’article précédent, j’ai loué pendant des années un studio meublé à Limoges.

Il était extrêmement bien placé pour tout étudiant qui souhaite faire ses études à la faculté de sciences ou encore à l’ institut universitaire technologique.

En effet, cet appartement est situé à 10 minutes à pied des différentes facultés.

Pendant ces années, une seule question concernant l’immobilier me venait fréquemment à l’esprit…

Est-ce que l’argent que je verse au propriétaire lui sert à obtenir des revenus supplémentaires ou est-ce qu’il sert à rembourser cet appartement dans lequel je vis ?

Mon questionnement est resté interne durant de nombreuses années car mon esprit n’était pas encore disposé à se mettre en marche pour avoir une véritable réflexion sur l’immobilier.

Pourtant, chaque mois, je versais 350 euros à une personne qui encaissait mon argent alors que moi, je perdais cet argent et bien évidemment c’était une perte complète puisque je n’avais absolument rien au bout .

Avant de commencer, découvrez pourquoi louer en meublé ici.

1- Un achat d’appartement pour une résidence principale

achat d'appartement

Un jour, c’est la propriétaire elle-même qui m’a « imposé » une réelle réflexion sur un éventuel achat d’appartement.

Je me rappelle très bien le jour où elle est venue me voir en m’expliquant que ce serait peut-être intéressant pour moi d’acheter cet appartement.

Alors là ! La question était posée, comment il était possible qu’un jeune comme moi à l’époque puisse acheter un appartement aussi bien sachant que je n’avais absolument pas d’argent sur mon compte ?

Sa réponse a été d’une évidence même pour elle mais alors pas du tout pour moi : « il n’y a pas besoin d’argent sur un compte en banque pour acheter un appartement sinon personne ne serait jamais propriétaire… ».

Je crois que ce moment qui a duré quelques secondes a été un véritable coup de tonnerre dans mon petit univers immobilier.

Il était en fait possible d’être propriétaire d’un bien d’une valeur de 50 000 euros sans avoir plus de 200 euros de côté. Nous avons ensuite fait des simulations sur internet (je dis ça comme si cela était évident mais à l’époque, faire une simulation pour réaliser des estimations, je ne connaissais absolument pas) et là une nouvelle fois, m’attendait une vraie surprise .

Si la banque acceptait, je pourrais devenir propriétaire et rembourser des mensualités d’environ 317 euros, c’est-à-dire que j’allais posséder un bien et en plus je paierai moins cher chaque mois que lorsque je le louais.

Autant vous dire, qu’à ce moment précis, on se demande pourquoi on n’a pas fait ça avant ! Je précise en plus qu’à ce moment là de la réflexion, aucune négociation n’avait été entreprise.

“Je fais une petite parenthèse pour préciser qu’un propriétaire qui vend est dans l’obligation de prévenir les locataires et ceux-ci sont prioritaires pour acheter s’ils le désirent bien sur.”

Mon ex propriétaire a été « extraordinaire » jusqu’au bout, me voyant motivé et sachant que mes parents me suivaient positivement dans mes démarches, elle m’a accompagné vers son banquier qu’elle connaissait depuis longtemps. Elle a appuyé « ma candidature » en expliquant mon sérieux et ma motivation pour réaliser ce premier achat.

Femme qui calcule, réflexion avant action

Au bout de 15 minutes d’études de mon dossier, m Biasse donnait son accord, il trouvait que mes études accompagnées du statut de surveillant jouaient en ma faveur.

Il savait aussi que j’allais logiquement devenir enseignant dans les années futures et que ce statut de fonctionnaire jouait en ma faveur.

D’ailleurs sur mon dossier, apparaissait le mot « fonctionnaire ».

On entrait cette fois dans de vraies simulations, je dois avouer qu’il discutait beaucoup avec ma propriétaire et que je sentais bien qu’elle prônait un maximum en ma faveur.

A la fin de ces discutions, j’allais obtenir deux prêts cumulés (un à un taux de 4.7% et un autre à un taux 0).

M Biasse m’a dit en me regardant droit dans les yeux : « par contre, nous travaillons ensemble, j’ai fait le maximum, ce n’est pas la peine d’aller voir ailleurs et revenir négocier ».

Allez savoir pourquoi, j’ai adoré ce discours, j’ai trouvé ceci très honnête et très spontané et j’ai tout de suite apprécié. Et franchement, je ne me voyais pas du tout aller négocier quoi que ce soit ailleurs pour un éventuel achat d’appartement.

2- Un achat d’appartement pour un investissement locatif meublé

Résultats : j’allais rembourser 301.43 euros sur 12 ans et 180.73 euros sur 3 ans.

C’était encore mieux que ce que nous avions évoqué dans mon appartement avec ma propriétaire. J’ai réellement adoré ce qui s’est passé en quelques jours et les sensations de ces moments sont encore très présentes. J’ai même envie de dire que je les ressens encore pour chaque opération immobilière surtout lors des visites.

Négociation en immobilier

Aujourd’hui, je me dois de préciser que mon ancienne propriétaire a été un élément déclencheur incontestable pour mon orientation immobilière.

Certes ce point m’intéressait déjà un peu mais je n’avais aucune idée de la moindre démarche, de ce qui était positif financièrement dans ce genre de procédures ni même du bien être que cela pouvait procurer.

Je dois beaucoup à cette personne qui a pris quelques heures de son temps pour faire basculer mes idées, mes manières de voir vers un tout autre horizon concernant les affaires immobilières.

Non seulement grâce à elle je venais d’obtenir une résidence principale à 23 ans, je venais de réaliser un achat d’appartement qui allait devenir un réel investissement locatif par la suite.

Je venais aussi de comprendre beaucoup de choses qui allaient me servir pour de nombreuses années et dans de nombreuses autres situations .

Cet appartement est loué aujourd’hui 355 euros et je loue 30 euros le box qui l’accompagne et je ne rembourse plus, à l’heure actuelle, que  la partie du taux zéro soit 180.73 euros.

Je dégage donc un “bénéfice” de 204.27 euros chaque mois si je ne prends pas en considération la taxe foncière et les charges de copropriété (je ne veux pas vous noyer dans davantage de chiffres ici, ce n’est pas le but).

En septembre 2018, cet appartement me rapportera 385 euros (sans déduire les charges ci dessus) et devrait valoir aux alentours de 62 000 euros.

Je précise aussi que depuis que je suis parti de cet appartement, je n’ai jamais eu une seule semaine de vacances locatives (l’appartement a toujours été occupé) car il est très bien situé comme je vous le disais au début de cet article.

Pour la petite histoire, M Biasse est toujours mon banquier. Il est devenu directeur d’agences et il me suit dans toutes mes opérations immobilières.

Cela fait maintenant 15 ans que je travaille avec lui en toute coopération.

C’est un point que je trouve très important dans ma philosophie même si je sais qu’il y a d’autres manières de procéder et que le point de départ de notre entente a été primordial et très encourageant. 

Voilà, cet article “un peu autobiographique” est terminé, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires si vous avez vécu des situations similaires ou encore eu connaissance de proches qui ont vécu ce genre histoire.

A très bientôt

Yann